L’autoconsommation, c’est quoi ?


Définition

L’autoconsommation peut être définie comme la possibilité pour un consommateur de produire lui-même la totalité ou une partie de sa consommation.

L’autoconsommation peut être individuelle quand un seul consommateur produit lui-même l’électricité qu’il consomme, ou collective quand un groupe de consommateurs s’associent avec un ou plusieurs producteurs.


L’autoconsommation individuelle

Dans le panel des différents modèles économiques liés à l’énergie solaire, le modèle qui s’impose est basé sur le principe de l’autoconsommation individuelle en alternative à la revente totale. Il suffit d’investir entre 6 500 et 10 000 euros (3kwC) dans une centrale de production et quelques panneaux photovoltaïques pour compenser une partie de sa consommation électrique personnelle (entre 20 et 30%). C’est ce que l’on appelle l’autoconsommation individuelle.

En 2019, l’autoconsommation représentait plus des trois quarts des demandes de raccordements d’installations de production photovoltaïque au réseau public basse tension.

Cet essor est lié aux progrès technologiques récents, ce qui augmente leur rentabilité. En parallèle, de nombreux utilisateurs veulent devenir responsables de leur consommation. Ils favorisent la production locale pour tenter de piloter, voire de réduire leur consommation.

Ces « consom’acteurs » favorisent alors leur production pour réduire leur facture d’électricité. Le choix de l’autoconsommation s’explique aussi par la recherche d’une plus grande autonomie vis-à-vis des fournisseurs historiques (EDF, Total Energies, Engie...). Cependant, notons les limites techniques de ce système : les autoconsommateurs ne pourront produire qu’environ 20 à 30% de leur consommation annuelle.

En effet, l’électricité ne se stockant pas à un coût économiquement viable, et du fait de l’intermittence solaire, il n’est pas envisageable de se déconnecter du réseau et de se substituer à un fournisseur de complément.


L’autoconsommation collective

L’autoconsommation collective permet à des producteurs et des consommateurs de s’échanger de l’électricité produite localement. Elle est un premier pas, précurseur en Europe, vers une décentralisation du système électrique, et un facteur de transition énergétique prometteur.

L’autoconsommation collective permet à des producteurs et des consommateurs de s’échanger de l’électricité produite localement dans un périmètre pouvant s’étendre jusqu’à 20 km.

Aujourd’hui, 68 communautés énergétiques locales se sont développées en France. D’après l’étude juridique du projet Flexbat publiée en septembre 2019, la réglementation va être de plus en plus favorable au déploiement de ces nouveaux modes d’échanges. En effet, on constate que plus en plus d’acteurs de la transition énergétique développent leurs projets d’autoconsommation collective.

C’est le cas d’Engie avec Harmon’Yeu, un projet pilote qui réunit sur la base du volontariat 23 maisons individuelles situées dans le quartier de Ker Pissot, sur l’Île d’Yeu. Ces maisons se partagent de l’électricité 100% solaire et locale provenant de panneaux photovoltaïques installés sur les toits de cinq d’entre elles.


Un modèle d’avenir

La voie de la communauté énergétique citoyenne, qui s’inscrit dans la trajectoire des circuits courts alimentaires, est donc une voie prometteuse. Néanmoins, elle doit être encouragée économiquement et juridiquement par les pouvoirs publics afin de faciliter son développement. Ce nouveau modèle participe à l’échelle locale à la transition énergétique et permet de limiter notre dépendance au modèle énergétique existant, centralisé.

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